• Derek sortit de la salle de bains et arriva, sur la pointe des pieds, en boxer dans la chambre. Il tendit l’oreille pour essayer de deviner si Meredith dormait ou pas mais il n’entendit rien. Il rentra et referma la porte tout aussi discrètement qu’il l’avait ouverte, en priant pour que la jeune femme ne se réveille pas et qu’elle ne le jette pas dehors. A pas de loup, il avança jusqu’au lit sur lequel il posa le bout de ses fesses, s’attendant à tout instant à ce que Meredith se relève et lui hurle de sortir. En l’absence de réaction, il s’allongea au bord du matelas. Comme il n’y eut aucun mouvement de l’autre côté, il se glissa délicatement, presque centimètre par centimètre, vers sa compagne Il tendit l’oreille et eut l’impression qu’elle retenait sa respiration. Il eut la certitude qu’elle ne dormait pas quand il la sentit se raidir imperceptiblement à son approche. Il n’insista pas et revint à sa place initiale. Au bout de quelques secondes, comme elle ne lui avait pas demandé de s’en aller, il décida de pousser son avantage et de plaider sa cause. Meredith, chuchota-t-il. Je sais que tu ne dors pas… Ne dis rien si tu veux mais écoute-moi, je t’en prie. J’ai eu tort. Sur toute la ligne. Je n’ai pas été honnête avec toi. Je ne t’ai pas parlé d’Addison et pourtant il n’y avait aucune raison que je ne le fasse pas. J’aurais dû le faire quand on a commencé à sortir ensemble. Tu avais le droit de savoir. Mais j’allais tout te révéler, je te le jure. Seulement j’ai été pris de court. Le jour où j’allais tout te dire, Addison a débarqué et tout s’est enchaîné tellement vite. Il s’arrêta un instant pour lui laisser l’occasion de répondre mais seul le silence lui répondit. J’ai mal géré les évènements. Je n’ai pas osé prendre de risques. J’ai préféré me raccrocher à ce que je connaissais. Tu as raison, tu as raison pour tout. J’avais des principes mais ils étaient mauvais. Dans ce cas-là, ils l’étaient. Je t’ai entraîné à ton insu dans une relation adultère et puis, je t’ai lâchée. Je t’ai laissée te dépêtrer avec toute cette merde qui a suivi, tout ça pour ménager Addison. Elle m’avait trahi mais moi, c’est toi que j’ai trahie. Meredith… je te le promets… Je te ferai oublier ça. Quoiqu’il se passe, je serai là, tu peux compter sur moi. Rien de ce que tu pourras faire ou dire ne me fera partir. Si tu me jettes dehors par la porte, je reviendrai par la fenêtre, promit-il avec fougue. Dorénavant, chaque jour que Dieu va m’accorder, je te le consacrerai. Je t’aime Meredith, plus que tout, et je ne ferai plus jamais rien qui te permette d’en douter. Il attendit un moment dans l’espoir qu’elle lui répondrait mais elle resta de marbre. Cependant, il s’estima heureux qu’elle ne lui ordonne pas de la laisser seule. Il resta à l’affût du plus petit bruit et du moindre geste. Très vite, il eut l’impression que la respiration de Meredith se calmait petit à petit. Il s’allongea sur le côté, regardant dans sa direction, en prenant garde toutefois de ne pas même l’effleurer, de crainte de déclencher sa colère. Légèrement rassuré de ne pas avoir été expulsé, il finit par s’endormir.

    Quand il se réveilla sur le coup de 3 heures du matin, il sentit immédiatement que – ô bonheur, ô joie – même si elle lui tournait toujours le dos, Meredith s’était collée contre lui. Dans son sommeil, du moins le supposait-il, elle avait posé une main sur sa cuisse tandis que lui avait passé son bras au-dessus de son corps. Sa main s’était faufilée sous le tee-shirt et avait échoué sur un sein. Il sourit. Mark avait raison. Même lorsque leurs esprits étaient en désaccord, leurs corps finissaient toujours par se retrouver. Il déposa un léger baiser sur les cheveux de son amie. Comme elle ne protestait pas, il recommença encore et encore, puis se releva un peu pour pouvoir embrasser son oreille et sa tempe. Il s’enhardit de plus en plus et entreprit de caresser sa poitrine, furtivement dans un premier temps, avec plus d’insistance ensuite. Lorsqu’elle gémit doucement, il s’arrêta. Elle se serra un peu plus contre lui. Il sourit et reprit son travail de sape. Il descendit lentement sa main le long de son ventre mais stoppa net quand il entendit sa voix encore ensommeillée. Il me semblait avoir dit que je voulais dormir seule.

    Où voulais-tu que j’aille ? murmura-t-il à son oreille.

    La maison est assez grande, non ? répondit-elle mollement.

    Rassuré parce qu’il ne percevait plus aucune colère en elle, Derekl prit de l’assurance. Il était hors de question que je ne vienne pas. Tu te souviens de ce que je t’ai dit un jour. Même si tu cries, même si je crie, je reviendrai toujours. Meredith se tourna et lui fit face. Ils se regardèrent dans les yeux. Mon amour, dit-il d’une voix câline. Pardonne-moi. Je n’avais jamais vraiment réalisé le mal que je t’ai fait. Ce n’est pas ce que je voulais, je te le jure.

    Je sais.

    Tu me pardonnes alors ?

    Les lèvres avancées en une légère moue, Meredith fit mine de réfléchir quelques secondes. Seulement si tu promets que nous ne parlerons plus de ce qui s’est passé avant.

    Derek sentit s’envoler toute la tension qu’il avait accumulée depuis la veille. D’accord. Nous ne parlerons plus ni de ta mère, ni de ta famille, et encore moins d’Addison. Je te le promets.

    Meredith fronça légèrement les sourcils. Minute papillon. Tu oublies un élément dans ta liste. Je ne veux plus parler de Finn non plus, ni d’aucun de mes anciens amants.

    Derek sourit. Nous ne parlerons plus d’eux non plus. C’est juré. A ce propos, tu sais…

    Meredith pointa son index vers lui. Derek !

    Juste ça, encore. Ecoute-moi. Il enserra le visage de la jeune femme entre ses mains. Je veux que tu saches que je comprends. Je comprends que tu aies cherché ailleurs ce que je ne pouvais pas t’apporter. Je l’ai toujours compris mais je ne l’acceptais pas. Il commença à lui caresser les cheveux. Même si je n’en avais pas le droit, j’étais jaloux de ces hommes à qui tu donnais le droit de te tenir dans les bras pendant que moi, je ne pouvais être que ton ami. Mais tu as raison, l’amitié n’était pas possible pour nous. Je t’aimais trop. C’est pour ça que je n’ai pas supporté de voir Dandridge prendre trop d’importance dans ta vie. Je n’ai jamais pu renoncer à toi.

    Meredith posa une main sur le torse de son amant. Que ce soit dit une fois pour toutes, aucun homme à part toi, et ceci inclut Finn autant que tous les autres, aucun, m’entends-tu, n’a jamais eu aucune importance pour moi. Est-ce que cela clôt le sujet maintenant ? demanda-t-elle tendrement.

    Je crois que oui. Derek la serra contre lui. Moi, je connais une autre façon de mettre un terme à cette conversation.


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  • Ce jour-là, à la fin des consultations, Mark et Derek se croisèrent dans le couloir qui menait à leurs bureaux. Bon sang, quelle matinée de merde ! s’exclama le premier à la vue de son ami. A croire que toutes les nanas de San Francisco ont décidé de se faire poser des implants mammaires !

    Eh bien, c’est bon pour ton commerce, non ? ironisa Derek.

    Excuse-moi mais j’ai envie de faire autre chose que de créer une nouvelle génération de Pamela Anderson, répliqua Mark, un peu vexé par la façon cavalière et même dédaigneuse dont Derek considérait son art. J’ai l’impression de n’avoir fait que ça depuis des semaines.

    En même temps, en choisissant la chirurgie plastique, tu savais à quoi t’attendre, non ? lui fit remarquer Derek un peu sèchement, en ouvrant la porte de son bureau.

    Mark le suivit à l’intérieur et se laissa tomber lourdement dans le canapé. J’ai choisi la chirurgie reconstructive avant tout ! Et ces derniers temps, la reconstruction manque singulièrement. Il soupira. Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai faim, moi. Ça te dit d’aller manger un bout quelque part ?

    Derek regarda sa montre. Vite fait alors. J’ai une intervention en tout début d’après-midi.

    Dans ce cas, on va rester dans le quartier, déclara Mark. On pourrait aller chez Miranda. Ça fait un bail qu’on n’y a plus été.

    Ouais, si tu veux, répondit Derek sans trop d’enthousiasme. Ou alors… on pourrait aller chez les filles.

    Mark fronça les sourcils. Quelles filles ?

    Agacé par le manque de perspicacité de son ami, Derek leva les yeux au ciel. Celles du Sweet Dream.

    Mark le regarda avec un étonnement non feint. Ah bon ! Je croyais que tu ne voudrais pas y retourner. Vu ce qui s’est passé avec…

    Derek lui coupa la parole. Ça fait cinq jours maintenant. Je ne peux tout de même pas continuer à fuir. En effet, cela faisait cinq jours qu’il n’avait pas revu Meredith, depuis leur retour de Napa, en fait. Et si au début, il avait relativement bien vécu l’éloignement, il devait se rendre maintenant à l’évidence, il avait envie de revoir la jeune fille. Etait-ce de la curiosité un peu malsaine ou quelque chose d’autre, il n’en savait rien et il évitait même de se poser la question. 

    Mark approuva d’un signe de tête. Ben oui, surtout que ce n’est pas vraiment ton genre de fuir. En plus, maintenant, elle a certainement compris.

    Je suppose, répondit Derek, dont les yeux se perdirent soudain dans le vague. Oui, sans doute, Meredith avait-elle compris qu’il n’était qu’un salaud. Dans les premiers jours, il avait redouté de la voir débarquer à la clinique, pour lui faire une scène ou du moins réclamer des explications, mais elle ne s’était pas montrée. Cela l’avait quelque peu perturbé. Etait-elle trop fière pour avouer qu’il l’avait blessée ou bien avait-elle sauté sur l’occasion pour se débarrasser de lui ?

    Mark se leva du canapé. Bon alors, on y va. J’ai la dalle. Sans prendre la peine d’enlever leurs blouses, les deux hommes sortirent du bureau et se dirigèrent vers le grand hall. Tiens, tu ne m’as pas dit comment ça s’était passé hier, avec la fille, lança Mark.

    Si elle ne s’était pas sentie obligée de me faire la conversation, ça aurait pu être sympa, expliqua froidement Derek.

    Mark fit une petite moue. Elle n’était pas mal pourtant.

    Elle était surtout conne comme un balai, riposta Derek.

    Mark haussa les épaules. Moi, je m’en fous qu’elles soient connes, du moment qu’elles savent y faire.

    Tout en discutant, les deux hommes prirent le chemin de la boutique. Au fur et à mesure qu’il s’en approchait, Derek se sentait de plus en plus mal à l’aise. Il appréhendait le moment où il se retrouverait face à Meredith. Comment allait-elle réagir en le revoyant ? Mal, sans doute.

    Lorsqu’il l’avait déposée chez elle, au retour de Napa, il savait qu’il ne donnerait pas suite. Il le savait depuis le début, en réalité. Il n’avait jamais été dans ses intentions d’enfreindre sa règle ; une fois mais pas deux, jamais. Et pourtant, coucher avec elle n’avait pas remis les compteurs à zéro, loin de là. Il l’avait compris dès le lendemain de leur première nuit ensemble, quand il s’était éveillé avec une envie folle de lui refaire l’amour. Déstabilisé, il s’était réfugié derrière une pseudo raison médicale pour repousser la jeune femme qui se faisait très câline, inventant qu’après une première fois, il valait mieux attendre un peu avant de recommencer. Il s’était trouvé minable. Plusieurs fois durant la journée, il avait eu l’intention de lui parler, de lui dire qu’il était un handicapé de l’amour, qu’il était incapable de s’attacher à quelqu’un, qu’il s’était forgé des règles de vie auxquelles il ne voulait nullement déroger. Mais à chaque fois, les grands yeux innocents et pleins de confiance que Meredith posait sur lui avaient ôté le peu de courage qu’il avait et il avait remis l’épreuve à plus tard. Devant la maison de Nob Hill, il était prêt à se jeter à l’eau lorsqu’il avait été bipé pour une urgence. Au même moment, les amis de Meredith avaient débarqué en voiture et avaient tiré la jeune fille hors de la Porsche, ne leur laissant pas la possibilité de se dire au revoir. Meredith s’était laissée entraîner dans la maison, en adressant à son compagnon une grimace d’excuse, tournant jusqu’au dernier moment la tête vers lui. Il avait été soulagé qu’elle soit partie aussi vite. Cela lui avait épargné une discussion sans doute pénible. Il avait démarré et, dès cet instant, avait fait le mort.


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  • Leurs bouches se trouvèrent et échangèrent un baiser langoureux et tendre, un de ces baisers qui fait naître des papillons dans le ventre. Leurs mains devenues baladeuses épousèrent les formes de leurs corps. Meredith se frotta à Derek et la réaction ne se fit pas attendre, elle sentit son pénis se relever contre elle. Elle voulut ôter son tee-shirt mais il la devança. Il lui retira ensuite son haut pour emprisonner sa poitrine dans ses mains. Il pétrit les seins et y enfouit la tête. Sa langue s’attaqua aux mamelons qu’il aimait tant malmener pour faire durcir leurs pointes. Meredith continua de presser son bassin contre lui et le sentit prêt à exploser dans son boxer. Ses mains remontèrent le long de la cuisse virile et vinrent taquiner la verge au travers du tissu. Derek sursauta de plaisir. En guise de représailles, il mordilla les globes de Meredith, pendant qu’il faisait descendre ses doigts le long du ventre de la jeune femme, puis de ses jambes pour finalement remonter. Il insinua sa main entre les cuisses de sa partenaire et s’empara de son clitoris pour commencer à le caresser gentiment. Meredith se cambra sous l’effet de ce doux supplice. Ses cuisses s’ouvrirent largement. Elle ne dut rien demander, Derek se jeta goulûment sur son entrecuisse. Il écarta bien ses jambes pour lui donner de grands coups de langue bien appuyés. Il commença par ses petites lèvres pour ensuite plonger plus profond, à l’entrée de son vagin. Elle poussa sur sa tête comme si elle voulait l’aider à gagner quelques centimètres. Puis il délaissa son vagin pour se diriger vers son clitoris, le sucer doucement pour le forcer à sortir de sa cachette, tandis qu’il le titillait du bout de l’index. Il sentit qu’elle faiblissait, il s’activa de plus belle, sa langue se fit plus dure et plus insistante. En même temps, il introduisit dans son intimité un, puis deux doigts et les lança à la recherche de son point sensible. Ce fut trop pour elle, elle jouit dans un long gémissement félin.

    Derek remonta vers elle pour venir l’embrasser. Elle lui adressa un regard plein d’amour et de gratitude pour le plaisir qu’il venait de lui offrir. Elle se releva pour le débarrasser de son boxer, et ainsi admirer son phallus fièrement dressé en son honneur. Elle l’approcha doucement de sa bouche, dessina quelques cercles imaginaires autour du gland, le titilla doucement puis l’engloutit en fixant son amant dans les yeux. Il laissa échapper un léger soupir de contentement. Elle s’appliqua ensuite à faire aller et venir le pénis dans sa bouche, alternant les sucements, les va-et-vient vigoureux, les jeux du bout de la langue. Elle releva le membre d’une main et descendit avec sa langue tout le long, jusqu’à saisir les bourses entre ses lèvres, pour les embrasser et les lécher avec une infinie délicatesse. Derek gémit tellement les caresses qu’elle lui prodiguait étaient fabuleuses. Ses mains s’emparèrent à nouveau des petits seins de sa compagne pour les caresser, les pincer doucement dans l’espoir de les faire durcir encore. Elle ronronna. Il sentit le plaisir monter au bout de sa verge, déjà prête à exploser. Il se mordilla les lèvres, sa respiration s’accéléra. Il sut que Meredith avait compris car elle avait planté ses yeux dans les siens et n’en décrochait plus. Mais elle ralentit la cadence pour finalement s’arrêter. Elle remonta vers lui pour l’embrasser tendrement. Puis elle redescendit et le masturba lentement, avant d’accroître le rythme tout en le reprenant en bouche. Derek sut que l’orgasme était proche. Ses tempes battaient la mesure. Il sentit tressaillir la base de son sexe, alors qu’elle accélérait encore, sa main le serrant plus fort. Il cria son bonheur. Meredith le laissa reprendre ses esprits pendant quelques secondes, en le regardant avec des yeux pétillants. Puis elle le reprit doucement dans sa bouche pour l’achever par de petits coups de langues. Il eut l’impression de flotter en plein ciel, assis sur un petit nuage. Elle vint s’allonger sur lui. Je déteste quand on se dispute, murmura-t-il en passant les doigts dans sa chevelure, mais je dois avouer que nos réconciliations sont tout simplement fantastiques.

    Ça doit être à cause de l’adrénaline, supposa Meredith.

    Peut-être. Derek l’enveloppa d’un regard tendre. Ce serait bien qu’on obtienne la même intensité sans se lancer des horreurs à la tête, tu ne trouves pas ?

    Ça enlèverait peut-être tout le piquant de la situation.

    Ah ! Tu veux du piquant ? Eh bien, tu vas en avoir ! Il la saisit aux épaules pour la faire s’allonger, se coucha sur elle et lui saisit les mains qu’il maintint au-dessus de sa tête. Pendant qu’il l’embrassait langoureusement, il sentit qu’elle ouvrait les jambes. Sans qu’il doive le guider, son sexe dur et raide la pénétra au plus profond. Elle ne put se retenir de pousser un cri. Il fit des mouvements lents mais profonds. Après la violence de la soirée, il tenait à lui faire l’amour en douceur. Il prit tout son temps pour venir en elle. Entre chaque coup de bassin, il l’embrassa sensuellement et elle répondit à ses baisers. Il veilla à garder le même rythme lent pour profiter de chaque instant. Cela dura un long moment pendant lequel il lui caressa son visage, passant la main dans ses cheveux, puis sur ses seins, sans jamais cesser de la fixer pour essayer de voir la lueur qui brillait dans ses yeux pendant qu’il allait et venait en elle. Soudain, il s’arrêta.

    Meredith le regarda, interdite. Qu’est-ce qu’il y a ?

    Viens sur moi. Derek se coucha sur le dos et l’attira à lui. Elle fit comme il le lui demandait et s’installa à califourchon. Il saisit la base de son pénis et reprit doucement possession des lieux. Meredith laissa échapper un long gémissement en sentant qu’il l’emplissait à nouveau. Elle souleva et rabaissa ses fesses dans un mouvement régulier pendant que lui pétrissait ses seins.

    Elle accéléra le rythme. Viens, je n’en peux plus, gémit-elle.

    Non, c’est trop tôt.

    Elle poussa un petit cri de rage. Tu joues avec mes nerfs, là. Elle se retira et se mit à quatre pattes. Prends-moi. Je veux te sentir. Elle écarta ses jambes et se cambra. Derek se plaça à genou derrière elle et appuya sur son dos pour l’obliger à se pencher en avant. Il vit qu’elle s’agrippait déjà aux draps, dans l’attente de l’assaut final. Mais, parfait sadique, il prit tout son temps. Il commença à malaxer doucement ses fesses et à taquiner ses petites lèvres et son clitoris. Mais les petits cris qu’elle se mit à pousser lui firent comprendre qu’elle était au bord de l’explosion. Il ne voulait pas qu’elle jouisse en solitaire. Il voulait l’accompagner dans ce voyage merveilleux. Il prit son phallus dans la main et le promena entre ses fesses, puis entre ses lèvres intimes. Derek… maintenant, supplia Meredith. Elle mordit l’oreiller lorsqu’il la pénétra d’un coup sec, un peu brutalement. Il regarda son sexe l’investir entièrement, puis se retirer en laissant uniquement son gland dans son antre. Il effectua des mouvements amples afin de rendre le spectacle encore plus jouissif. Tout à coup, la jeune femme releva la tête pour pousser un long cri, comme celui d’une louve aux abois. Les coups de butoirs se firent plus durs. Elle se replongea dans son coussin, et ses tétons tendus de plaisir frôlèrent le matelas à chaque mouvement.

    Elle glissa sa main entre ses cuisses pour agiter son petit bouton. Mais Derek se pencha immédiatement pour la retirer. Non, moi seul, expliqua-t-il. Il reprit sa place et la besogna durement en ahanant avec force. Elle se mit à crier à chaque coup. Il la comblait, dans tous les sens du terme. Les jambes de Meredith se mirent à trembler. De petites décharges commencèrent à la traverser. Derek entendit son souffle devenir court et enfin, elle décolla dans un ultime cri de volupté. Il la rejoignit juste après en l’inondant de son sperme. Ils tombèrent, repus, collés l’un à l’autre. Ils se prodiguèrent encore quelques petites caresses très douces, pour prolonger un peu l’extase. Un baiser… un sourire… Elle posa sa tête au creux de son épaule. Après quelques minutes, ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre.


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  • Derek avait repris sa vie, travaillant comme un forcené le jour, écumant les bars le soir, levant n’importe quelle fille pour partager un moment pathétique, redevenant l’infâme Derek Shepherd qu’au fond de lui il n’avait jamais cessé d’être. Cependant, il s’était souvent surpris à penser à Meredith et, à plusieurs reprises, il avait eu envie de l’appeler, ne fut-ce que pour avoir de ses nouvelles. Mais il ne l’avait pas fait parce qu’il était hors de question de revenir en arrière. L’absence, il en était persuadé, remettrait les choses en place.

    A quelques mètres du Sweet Dream, il pila net. Je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Allons plutôt chez Miranda.

    Il s’apprêtait à faire demi-tour lorsque Mark le retint. C’est à cause de Meredith ?

    A cause de qui veux-tu que ce soit ? répliqua Derek, irrité par la manie qu’avait son ami de toujours vouloir mettre les points sur les i.

    Mark le regarda avec un air interloqué. Qu’est-ce que tu me fais, là ?

    Mais rien ! Derek souffla pour manifester son agacement. Je ne suis pas à l’aise, c’est tout.

    Pourquoi ? insista Mark, qui ne bougea pas d’un pouce. Tu as couché avec elle et tu n’as plus donné de nouvelles depuis ? La belle affaire ! Tu as toujours fait ça. Qu’est-ce qu’il y a de différent maintenant ?

    Je te rappelle qu’elle était vierge tout de même, précisa Derek en baissant la voix.

    Mark fit une moue dédaigneuse. Eh bien, elle ne l’est plus maintenant. Bon débarras ! Tu lui as rendu service, je trouve.

    Derek lui lança un regard noir. Je doute qu’elle m’en remercie. Il soupira. Je n’ai vraiment pas été correct avec elle.

    Tu ne l’es avec personne, Derek, lui fit remarquer Mark. Ouvre les yeux.

    Oui, je sais bien, et ça ne m’a jamais posé de problèmes mais avec elle… ça me dérange, avoua Derek. Bon, allons-y avant de nous faire repérer. C’est à ce moment que Meredith surgit sur la terrasse. Derek eut l’impression que son corps se vidait de tout son sang. Il réalisa alors à quel point la jeune fille lui avait manqué. L’absence n’avait rien remis en place. Meredith se retourna et le vit à son tour. Elle resta figée quelques secondes avant de rentrer dans la boutique.

    Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? demanda Mark sur un ton quelque peu moqueur.

    C’était une chose de se savoir lâche, c’en était une autre de l’avouer. Je crois que je n’ai plus trop le choix, grommela Derek. Maintenant qu’elle m’a vu, je ne peux plus reculer. On y va. Il avança en ayant l’impression qu’il allait s’asseoir sur la chaise électrique. Il passa le seuil de la boutique au moment même où Meredith s’apprêtait à en ressortir pour continuer le service en terrasse. Ils se retrouvèrent donc face à face. Salut, murmura-t-il, gêné.

    Bonjour, répondit Meredith, aussi mal à l’aise que lui.

    On peut dîner ? Tu as de la place ? s’enquit Derek en évitant de la regarder.

    Pas de problèmes, répondit-elle sur un ton impersonnel en faisant un geste de la main vers la salle à moitié vide. Elle s’écarta pour laisser les deux hommes rentrer.

    En passant devant elle, Mark la dévisagea avec attention. Dis donc, toi, tu as vraiment une sale mine. Faut faire attention à toi, hein !

    Meredith lui fit un pâle sourire. Je sais, dit-elle en ne regardant que lui. Mais on m’a donné des pilules, alors, ça devrait aller mieux.

    Pendant cet aparté, Derek observa discrètement la jeune fille. Elle était livide et ses grands yeux cernés de bleus semblaient lui manger le visage. Il ne fallait pas être très malin pour comprendre ce qui avait provoqué cet état. Lui et son silence ! Tendu, il était décidé à ne pas intervenir dans la conversation mais lorsqu’il entendit qu’elle parlait de médicaments, il ne put s’empêcher de réagir. Quelles pilules ?

    Ignorant l’intervention de son ami, Mark sourit à Meredith. OK mais tu n’en abuses pas. Meredith acquiesça d’un signe de tête et sortit de la boutique.

    Et c’est tout ? Tu ne dis rien d’autre ? s’étonna Derek sur un ton désapprobateur. On ne sait même pas ce qu’elle prend ni qui le lui a prescrit. Même s’il avait choisi de ne plus faire partie de la vie de Meredith, il ne pouvait s’empêcher de s’en faire pour elle. Pourquoi diable éprouvait-il toujours le sentiment de devoir la protéger ?

    Tu sais, tu n’es pas le seul bon médecin de San Francisco, riposta Mark, goguenard. Faudra te faire une raison. Il désigna à son ami une table libre, non loin de l’entrée. Ça te va, là ? Derek haussa les épaules. Bon, finalement, ça ne s’est pas trop mal passé, décréta Mark en avançant vers la table.

    Derek le suivit avec des pieds de plomb. Tu es vite content, bougonna-t-il.

    Mark s’assit d’autorité sur la chaise qui tournait le dos à la salle. Je te laisse la meilleure place, précisa-t-il à son ami avec un grand sourire sarcastique.

    Trop aimable ! Derek prit place sur la chaise qui faisait face au comptoir. De là, il ne pourrait pas éviter de voir Meredith et de croiser son regard. En cet instant, il se sentait tellement minable qu’il n’était pas certain de pouvoir le supporter. Il regrettait de plus en plus amèrement d’avoir eu l’idée saugrenue de déjeuner au Sweet Dream.


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  • Le lendemain, Meredith se réveilla, seule dans la chambre. Elle s’étira, telle une chatte, avant de se décider à se lever pour prendre une douche. Ensuite, elle revint dans la chambre et alla sur la terrasse. Ayant constaté que la journée s’annonçait chaude et ensoleillée, elle revêtit une des robes que Derek lui avait offerte et descendit. Elle le trouva à la cuisine, affairé à préparer le petit déjeuner. Tentant de faire le moins de bruit possible, elle s’assit sur la table. Peine perdue. Derek l’entendit, se retourna et la vit qui le regardait. Bien dormi ? lui demanda-t-il en souriant.

    Oui et toi ?

    Comme jamais encore. Il vint près d’elle et l’embrassa, en caressant ses jambes. C’était merveilleux, hier.

    Meredith prit un air faussement innocent. Quoi donc ? Notre dispute ?

    Allez, tu sais bien de quoi je parle.

    Ah ! Tu veux parler de ça ? Elle eut un petit rire coquin.

    Derek insista. Tu as aimé, non ? Sa main remonta sur la cuisse fine de son amie.

    Celle-ci fit une petite moue. Peut-être bien.

    Ce fut au tour de Derek de rire. Oh oui, tu as aimé ! Je crois que je ne t’ai jamais entendue crier comme hier.

    Meredith baissa la tête en rosissant. Arrête.

    Pourquoi ? Derek l’obligea à relever le menton. Tu es gênée ?

    Meredith secoua la tête. Je ne suis pas gênée mais je ne vois pas pourquoi on doit en parler.

    Pour que je sache ce que tu ressens.

    Elle lui lança un regard moqueur. Tu le sais bien sans que je te le dise.

    Mais justement, je veux que tu me le dises. Je veux que tu me dises tout. Moi, ça ne me gêne pas de te dire qu’en ce moment même - Derek lui saisit la main pour la poser sur son entrejambe – je bande comme un fou en pensant à notre nuit. Et que je n’ai qu’une envie, c’est de recommencer.

    Derek, nous n’allons tout de même pas passer toutes les vacances dans un lit, lui dit-elle d’un ton faussement désappointé.

    Qui a parlé de lit ? Il retroussa la robe de son amie pour lui écarter les jambes qu’il enroula autour de sa taille. Il lui donna un long baiser tout en abaissant une bretelle de sa robe, puis l’autre. Il prit le bout de ses seins, chacun à son tour, dans la bouche. Elle commença à gémir et il l’imita rapidement.

    Tout à coup, elle le repoussa doucement. Je crois que tu vas devoir arrêter, dit-elle haletante.

    Il lui jeta un regard à la fois inquiet et incrédule. Pourquoi ? Tu n’as pas envie ?

    Si mais à moins que tu ne veuilles faire l’amour en public, il vaudrait mieux remettre ça à plus tard. Meredith lui désigna une fenêtre de la cuisine.

    Il se redressa aussitôt et regarda dans la même direction qu’elle. Il aperçut alors Kaona qui avançait vers la maison d’un pas décidé. Il jura et remonta précipitamment le vêtement sur la poitrine de Meredith. Nom de Dieu ! Je lui avais pourtant dire de ne venir ici que sur demande.

    Tu ne peux pas en vouloir à ce garçon d’avoir de la conscience professionnelle, dit-elle en souriant.

    Tu parles ! répondit Derek, le regard assombri. Dis plutôt qu’il espère te voir… seule, si possible. Je m’en vais dire deux mots à ce petit con.

    Derek, n’en fais pas un drame. Sans écouter la recommandation de sa compagne, il sortit de la cuisine. Meredith sauta de la table pour venir se poster à la fenêtre. Elle regarda Derek, seulement vêtu d’un boxer, aller à la rencontre du gamin bodybuildé et se dit, attendrie, qu’il n’avait rien à envier à celui-ci, bien au contraire. Elle admira sa démarche féline, sa musculature discrète, son élégance naturelle, même en petite tenue. Elle ressentit aussitôt des fourmillements à un endroit bien précis de son anatomie et pria pour qu’il revienne vite. Comment cet homme faisait-il pour toujours susciter un tel désir chez elle ? Soudain, Kaona regarda dans sa direction et lui fit un signe doublé d’un grand sourire. Elle lui répondit en agitant la main juste au moment où Derek regardait vers elle. Il lui adressa un regard noir. Elle lui sourit avec tendresse. En suçotant les morceaux d’ananas qu’il avait préparés, elle le regarda quelques minutes parler avec le garçon avant de revenir s’asseoir sur la table pour attendre son retour.


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