• Chères lectrices, 

    rassurez-vous, je ne vous ai pas oubliées, et je ne fais pas non plus la grève. Mais l'actualité a été telle ces derniers jours que je 'nai pas eu le temps d'écrire ni même de poster, et ce d'autant plus que je n'étais pas chez moi. 

    Je vais faire tout mon possible pour reprendre dès demain 

    Encore merci pour votre patience et surtout, pour les commentaires que certaines postent sans relâche. 


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    Rassurez-vous, je ne vous ai pas oubliées, et je ne fais pas non plus la grève. Mais l'actualité a été telle ces derniers jours que je 'nai pas eu le temps d'écrire ni même de poster, et ce d'autant plus que je n'étais pas chez moi. 

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  • Je ne pourrais pas te le dire. J’étais sous le choc, j’avais peur, j’avais froid. J’essayais surtout de rester à la surface. Et puis… Meredith jeta un regard éperdu à son compagnon. Il l’encouragea d’un sourire et l’étreignit plus fortement. Elle parla la gorge nouée par l’émotion. Et puis… c’est vrai, je l’avoue… juste une seconde… je me suis dit… pourquoi… pourquoi me battre… Pour qui ? chuchota-t-elle pour terminer.

    Sous le choc, Derek ferma les yeux. Quand il les rouvrit, ils étaient pleins de larmes. Pour moi. Pour nous. Tu n’y as pas pensé à ce moment-là ?

    Meredith fut plus qu’émue de voir à quel point son aveu avait dévasté Derek et surtout d’entendre sa voix chargée de désespoir. Mais elle décida de rester sincère et d’aller jusqu’au bout. A ce moment-là… dans l’eau, non… Je voulais simplement que tout s’arrête, tu comprends ?

    Il secoua la tête. Non, j’avoue que non. Que tu aies pu vouloir t’en aller… dans ces circonstances… en me laissant derrière ? Je ne peux pas comprendre que tu n’aies pas eu envie de te battre pour nous.

    Tu sais, ça se passe tellement vite, invoqua Meredith comme argument. Tu n’as pas le temps de réfléchir. J’ai cessé de me débattre juste une ou deux secondes et je me suis enfoncée dans l’eau.

    Derek la regarda avec gravité. Il aurait suffi d’un coup de pied pour revenir à la surface, Meredith. Tu ne l’as pas donné, lui reprocha-t-il.

    Non, tu as raison, je ne l’ai pas donné.

    La colère du chirurgien lui fit hausser un peu le ton. Est-ce que tu as pensé à moi, à l’état dans lequel je serais ? Comment crois-tu que j’aurais réagi si je ne t’avais pas retrouvée ou même, si je t’avais ramenée et qu’on n’avait pas pu te réanimer ? Comment aurais-je pu vivre avec ça, moi ? lança-t-il avec hargne.

    Les larmes coulèrent sur les joues de la jeune femme. Tu aurais eu de la peine, c’est sûr, mais après…

    Derek s’étrangla de fureur. Après ? Il la repoussa. Sans se préoccuper d’elle, qui était totalement ébahie, il saisit son pantalon et se leva avant de sortir nu de la tente. Tandis qu’il enfilait son pantalon avec des gestes rageurs, elle se dépêcha de s’habiller pour le rejoindre. Elle le trouva en train de tourner autour de ce qui avait été le feu. En la voyant, il se mit à crier. Après, quoi, Meredith ? J’aurais versé quelques larmes et j’aurais fait mon deuil ? C’est ce que tu crois ?

    Je ne crois rien. Je ne peux pas savoir comment tu aurais réagi, se défendit-elle.

    Je vais te le dire, éructa Derek. Il pointa un index accusateur sur elle. A partir du moment où j’ai appris que tu étais tombée dans l’eau jusqu’au moment où tu es revenue à la vie, je n’ai plus vécu. C’est comme si c’était moi qui étais allongé sur la table en salle de trauma. Si tu étais morte, je serais mort aussi.

    Derek ! Ne dis pas ça, le supplia Meredith. Je n’aurais pas voulu que tu meures à cause de moi.

    C’est pourtant ce qui se serait passé… La voix de Derek prit une inflexion profondément douloureuse. La vie sans toi… par ma faute… Il secoua la tête. Comment vivre avec cette idée ?

    Par ta faute ?

    Tu prenais tes distances. Tu ne me parlais pas, tu étais agressive, lui rappela-t-il. Je savais que tu n’étais pas bien et je n’ai rien fait. Si tu savais comme je m’en suis voulu !

    Tu n’es pas responsable de ce qui m’est arrivé, le rassura Meredith. Ce n’était pas prévisible. Ça a été un concours de circonstances, c’est tout. Elle fit quelques pas dans sa direction.

    En la voyant avancer vers lui, Derek recula jusqu’à ce que les vestiges du feu soient à nouveau entre eux. Je ne crois pas, non… Il y a le hasard, bien entendu, qui a fait que tu es tombée à l’eau. Mais après… après… Il tourna la tête vers elle et lui lança un regard dur. Tu as dit à ta mère que tu m’aimais et que tu étais heureuse, mais ça n’a pas suffi à te donner l’envie de vivre, Meredith. Ça, c’est la réalité ! lui asséna-t-il.

    C’est faux ! s’insurgea-t-elle. Je n’ai pas pensé à toi quand je suis tombée à l’eau, je ne vais pas le nier. Mais après, c’est pour toi que je suis revenue de là où j’étais.

    Derek la regarda, interloqué. Là où tu étais ?

    Meredith baissa la tête. Tu vas te moquer de moi.


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  • Meredith comprit que Derek ne céderait pas et elle eut soudain envie de pleurer. Il n’y a pas moyen de faire autrement ? dit-elle d’une voix légèrement tremblotante. Tu sais bien, moi et les piqûres…

    Derek fut attendri par sa détresse. Tu es vraiment une toute petite fille, murmura-t-il en lui caressant doucement la joue. Tu n’as aucune raison d’avoir peur. Nos infirmières sont très douées, tu ne sentiras rien.

    Meredith leva vers lui des yeux implorants. Si je dois vraiment faire une prise de sang, je préférerais que tu t’en occupes toi-même.

    Si tu veux, répondit Derek, touché par la confiance qu’elle lui manifestait. Mais avant ça, je dois procéder à d’autres examens. Rien de bien grave, précisa-t-il en voyant son regard apeuré. Il s’approcha d’elle et prit son visage entre les mains pour le lui faire abaisser un peu vers l’avant. Ensuite, il écarta délicatement les mèches de cheveux afin de pouvoir examiner la plaie qui avait été soignée par Mark. Il effleura la lésion du bout des doigts. Très bien, la blessure est superficielle. Tu as eu beaucoup de chance.

    Je sais, Mark me l’a déjà dit cette nuit. Je t’assure que je vais très bien, insista Meredith. Tu perds vraiment ton temps.

    Derek fit comme si de rien n’était et se rassit sur le lit. Regarde-moi. Il sortit de sa blouse une petite lampe de poche et en dirigea le faisceau lumineux vers un œil, puis l’autre. Les pupilles de Meredith se contractèrent aussitôt. Il lui sourit. Ton réflexe pupillaire est intact. Parfait !

    Cette fois, la jeune fille n’exprima aucun mécontentement, au contraire. Elle profitait de cet instant avec bonheur et priait pour qu’il dure éternellement, afin qu’elle puisse continuer à se noyer dans le bleu si profond des yeux posés sur elle. Mais Derek rangeait déjà la lampe pour prendre son stéthoscope. Afin d’ausculter plus facilement sa patiente, il passa la main dans sa nuque pour défaire le nœud qui tenait sa blouse. Lorsqu’il abaissa légèrement celle-ci, il aperçut la naissance d’un sein et dut faire un effort pour rester concentré sur sa tâche. Il posa le pavillon de son stéthoscope au niveau du cœur et, pour ne pas se laisser distraire, détourna le regard pendant qu’il écoutait attentivement les battements. Hum, c’est un peu rapide, constata-t-il, le front plissé. Mais je suppose que c’est dû au stress.

    Evidemment ! approuva Meredith. Comment voudrais-tu que je ne sois pas stressée quand je sais que tu vas me faire une piqûre ? Elle ne lui dit pas que si son cœur battait la chamade, c’était surtout à cause de lui, parce que le simple fait qu’il frôle sa peau la mettait dans tous ses états et parce que lorsqu’il lui avait révélé le plaisir, il l’avait mise dans un état de dépendance dont elle ne savait comment sortir. Elle ne pouvait plus se contenter de cette relation d’amitié à laquelle il voulait la condamner.

    Derek lui prit la main et la serra. Tu as tort d’avoir peur, je t’assure. Il se leva pour aller chercher le tensiomètre qui était accroché dans un coin de la chambre. Il revint s’asseoir près de son amie. Je vais prendre ta tension maintenant. Il plaça le brassard autour du bras gauche de Meredith, juste au-dessus du plissement du coude, et vérifia qu’il n’était pas trop serré en passant deux phalanges en-dessous. Ensuite, il actionna la poire plusieurs fois pour le gonfler, suffisamment pour comprimer l’artère. Après avoir placé la tête du stéthoscope en-dessous du brassard, il dégonfla progressivement ce dernier tout en écoutant attentivement les battements du pouls. Dix quatre, annonça-t-il avec un air quelque peu soucieux. C’est un peu faiblard, ça.

    Maintenant, je vais manger plus régulièrement, décréta Meredith en espérant que cette bonne résolution convaincrait le médecin de ne pas procéder à la batterie d’examens qu’il semblait avoir prévus pour elle, et surtout la fameuse prise de sang.

    Ce serait déjà un bon début, effectivement, reconnut Derek en souriant, parce qu’il savait pertinemment où elle voulait en venir. Après avoir remis le tensiomètre à sa place, il se dirigea vers la porte. Je reviens tout de suite. En effet, deux minutes plus tard, il était de retour avec un plateau sur lequel était disposé tout le matériel nécessaire à une prise de sang.

    Oh déjà ? déplora Meredith d’une voix teintée d’appréhension.

    Plus vite ce sera fait, plus vite tu seras tranquille, dit Derek. Après s’être lavé les mains et avoir enfilé des gants, il se rassit auprès de Meredith et prit son bras qu’il tendit vers lui. Il s’empara d’un garrot élastique et le noua entre l’épaule et le coude. Serre le poing mais sans le contracter. Elle obéit. Il parcourut la veine en la tapotant légèrement pour encourager sa dilatation. Ensuite, il entreprit de désinfecter l’endroit où il prévoyait de piquer. Ce n’est pas trop froid ? demanda-t-il. Meredith secoua la tête, telle un automate. Il le remarqua et sourit. Détends-toi, tu ne vas rien sentir. Quand il prit la seringue, il vit que Meredith avait les yeux fixés sur son bras. Elle était livide et se mordillait les lèvres. Tu ferais mieux de regarder de l’autre côté, lui suggéra-t-il en appuyant délicatement sur son menton avec un doigt, pour lui faire tourner la tête.

    Préviens-moi quand tu piques, l’implora-t-elle.


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  • Derek ricana. Rassure-toi. S’il y a bien quelque chose que je n’ai pas envie de faire pour le moment, c’est rire.

    Quand je me suis noyée, j’étais dans… Meredith se tut, hésitant à poursuivre.

    Tu étais dans le coma.

    Oui, oui, bien sûr. Ça, c’est la partie visible de l’iceberg, dit-elle avec lassitude. C’est ce que vous avez vu. Moi, j’ai vécu autre chose.

    Mais quoi ? s’emporta Derek. Parle-moi, bon sang.

    Une E.M.I., murmura Meredith, intimidée.

    Derek ne fut pas certain d’avoir bien entendu et lui fit répéter. Il la regarda ahuri. Nom de dieu ! Tu as vécu un truc pareil et tu n’as rien dit ? A personne ?

    Pour qu’on me prenne pour une folle ? aboya Meredith.

    Allons donc, Meredith, tu n’es pas la première à qui cela arrive.

    Oui, et en général, ces gens-là sont pris pour des illuminés, objecta-t-elle avec véhémence. Nous sommes des chirurgiens, Derek, des scientifiques qui croyons uniquement à ce qui est concret, matériel, vérifiable.

    Mais certains d’entre nous admettent l’importance du spirituel. Derek voulut lui montrer qu’il n’était pas dupe. Nous ne sommes pas tous comme Cristina. Meredith baissa les yeux et il sut qu’il avait mis le doigt sur un point important. C’est dingue, ça, s’écria-t-il. Tu n’as pas parlé de cette expérience de peur que Cristina se moque de toi.

    Meredith souffla. Mais non, pas elle uniquement, mais vous tous. Que voulais-tu que je raconte ?

    La vérité ! J’aurais aimé que tu dises la vérité, du moins à moi. Derek comprit qu’il ne servait à rien de lui adresser plus de reproches et décida d’avancer dans la discussion. Il alla vers elle et la prit par la main pour la ramener à la tente. Ils s’assirent à l’entrée. Maintenant, tu en as l’occasion. Parle-moi de ton expérience. Il s’emballa. Est-ce que tout ce qu’on raconte est vrai ? L’impression que l’âme quitte le corps et qu’elle voit tout ce qui se passe ? Le tunnel, la lumière blanche, la sensation d’amour inconditionnel ?

    Meredith sourit de son empressement. Non, ma conscience ne s’est pas élevée au-dessus de mon corps. Non, je n’ai pas assisté aux soins que l’on me donnait et, non, je ne vous ai pas entendu parler de mon cas ou me demander de me réveiller.

    Tant mieux ! se réjouit Derek. Meredith le regarda avec étonnement. J’ose croire que, si tu m’avais vu ou entendu te supplier de vivre, tu serais revenue immédiatement, lui expliqua Derek.

    Tu sais bien que oui. Elle se serra contre lui et continua de raconter ce qu’elle avait vécu. Pour le reste, il y a eu la lumière blanche, c’est vrai, mais je n’ai pas revu ma vie en accéléré, comme certains le disent. Je n’ai pas ressenti la paix intérieure ni cet amour dont tu as parlé. Rien de tout ça.

    Quoi alors ? Où étais-tu ?

    Je me suis retrouvée dans une sorte de monde parallèle, un Seattle Grace qui n’était pas vraiment celui que je connaissais.

    Tu as revu des personnes qui t’étaient chères ? se renseigna Derek, pressé de connaitre tous les détails de cette expérience hors du commun.

    Oui, j’ai revu un être qui me manquait depuis sa disparition mais ce n’était pas un être humain, lui révéla Meredith.

    C’était quoi ?

    Doc. Elle vit que Derek était estomaqué. Oui, j’ai revu mon chien, dit-elle sur un ton ironique. C’est pathétique, n’est-ce pas, de se dire que le seul être auquel je tienne au point d’avoir envie de le revoir après sa mort, est un chien.

    Derek l’enlaça par les épaules. Pas forcément. Ça veut peut-être simplement dire que tous les gens que tu aimes, auxquels tu tiens vraiment, sont toujours vivants ?

    Meredith rit doucement. Décidément, tu restes optimiste envers et contre tout.

    C’est mal ? lui demanda Derek avec un léger sourire sur les lèvres. Meredith fit signe que non. Et à part Doc, tu as vu quelqu’un ? la questionna-t-il.


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