• Derek stationna sa voiture devant la maison de Meredith. Il sortit de son véhicule et commença à gravir la petite pente qui menait à la porte de son amie. Il n’était pas encore à mi-chemin que déjà la jeune femme apparaissait sur le seuil. Il la dévora des yeux tant elle était magnifique dans une robe noire qui lui arrivait juste au-dessus des genoux, et ses longs cheveux tombant sur les épaules. Arrivé près d’elle, il plongea ses yeux dans les siens et lui sourit tendrement. Il eut la tentation de la prendre dans ses bras et de l’embrasser à perdre haleine, mais le mouvement des rideaux à la fenêtre du salon et des rires étouffés lui firent supposer que les habitants de la maison les épiaient. Il se contenta donc de déposer un chaste baiser sur la joue de Meredith et de la guider vers son véhicule. Tu es vraiment très belle, la complimenta-t-il, une fois qu’ils furent assis. J’aime te voir dans une robe. Tu devrais en mettre plus souvent.

    Je réserve ça aux grandes occasions, plaisanta Meredith. Où m’emmènes-tu ?

    Derek lui prit la main. Si tu es d’accord, j’ai organisé quelque chose à la caravane. On y sera plus tranquille. Meredith opina de la tête.

    Elle fut ravie quand Derek la fit entrer dans son mobil home. Il avait répondu à ses attentes, une jolie table, des fleurs, des bougies qu’il s’empressa d’allumer, de la musique douce… Il vint se coller à son dos et l’enlaça par la taille. Ça te plait ? murmura-t-il. Elle tourna la tête vers lui et lui sourit. Cependant, cette douce euphorie ne dura pas. Ils étaient à peine à table que Derek remarqua que la jeune femme semblait fébrile. Elle regardait autour d’elle, vidait un peu trop rapidement les verres qu’il lui servait, touchait à peine au contenu de son assiette et gigotait sur son siège. Meredith… Qu’est-ce que tu as ? Pourquoi es-tu aussi nerveuse ? lui demanda-t-il avec tendresse.

    Elle tordit un peu sa serviette entre ses mains avant de se décider à regarder son amant dans les yeux. C’est parce que je sais ce que tu attends de moi… Ce n’est pas facile, avoua-t-elle d’une voix peu assurée. Je veux te dire ce que je ressens mais je ne sais pas par où commencer… 

    Meredith… Derek tendit le bras au-dessus de la table pour lui prendre la main. Calme-toi. Ne te mets pas la pression. Tu n’es pas face à un juge, lui rappela-t-il en souriant. Il n’y aura pas de condamnation à la fin du repas. Je sais que je t’ai demandé de me parler mais je veux que tu le fasses à ton rythme… et quand tu t’y sens prête.

    Meredith lui adressa un sourire reconnaissant et se détendit un peu. Tout ce que je sais, c’est que… je n’ai jamais cessé de t’aimer… et que je veux croire en nous. Derek lui sourit, ému, et recommença à manger, plein d’espoir.

    Après le repas, ils s’assirent dans les bras l’un de l’autre. Meredith ferma les yeux pendant que Derek mordillait le lobe de ses oreilles. Ainsi donc, il parait que tu fais des confidences à tes amis sur mon pénis, chuchota-t-il avec des yeux brillants de malice.

    Meredith eut un petit sursaut. Qui t’as parlé de ça ? Cristina ?

    Derek leva les deux bras en l’air dans un geste de défense. Ne compte pas sur moi pour dénoncer la personne qui m’a fait part d’une si bonne nouvelle. Il la reprit dans ses bras et recommença à l’embrasser dans le cou. Son intonation se fit plus sérieuse. Meredith… comment se fait-il que tu parviennes à parler de ça avec tes amis alors qu’avec moi…

    Je ne leur ai jamais parlé de ça, se défendit-elle. Ce qui s’est vraiment passé, c’est que Cristina m’a chambré en te comparant à… enfin bref, peu importe. Elle mettait en doute tes capacités. Alors, j’ai pris ta défense et une chose en entrainant une autre… ça m’a échappé. Elle poursuivit son explication sans voir le sourire ravi qui transfigurait les traits de son compagnon. Evidemment, après, elle l’a répété aux autres et depuis, ils n’arrêtent pas de m’embêter avec ça. C’est tout ce qui s’est passé, lui promit-elle. Et en ce qui te concerne… franchement, tu nous vois avoir ce genre de conversation ? Oh Derek, quel gros sexe tu as ! minauda-t-elle avec exagération en mettant ses doigts devant sa bouche béate d’une supposée admiration. Il éclata de rire. Tu vois ! Ce serait ridicule. Et puis, je n’aime pas parler de ce genre de choses.  

    Du moment que tu aimes les faire… Ils rirent. Donc tu trouves que je suis particulièrement gâté par la nature ? insista Derek. Meredith le foudroya du regard. Allez, dis-moi… Je suis vraiment au-dessus de la moyenne ?

    Ne compte pas sur moi pour flatter ton stupide ego de mâle !

    Le chirurgien rit à nouveau avant de l’embrasser et de commencer à caresser doucement sa poitrine au travers du tissu. Il n’en oublia pas pour autant quel était son but. Dis-moi ce qui s’est passé au mariage de Cristina ?

    Meredith se serra contre lui. Cristina a paniqué. Burke s’est rendu compte qu’elle ne tenait pas vraiment à se marier… qu’elle n’avait accepté que pour lui faire plaisir. Il a préféré s’en aller.

    Je sais tout ça… Derek releva les cheveux de la jeune femme pour pouvoir parsemer sa nuque de petits baisers. Je voulais plutôt que tu me dises ce qui s’est passé pour nous.


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  • A la fin des consultations, Mark retrouva Callie et Derek devant la machine à café. Bon sang, j’ai cru que je n’en verrais jamais le bout. C’est comme si toutes les nanas de San Francisco avaient décidé de se faire refaire les nichons.

    Le problème, ce n’est pas qu’elles veuillent se faire opérer, c’est qu’elles veuillent toutes que ce soit toi qui le fasses, lui fit remarquer Callie en lui tendant un gobelet de café macchiato.

    C’est la rançon de la gloire, ajouta Derek avec un petit air moqueur.

    Oui, ça, c’est vrai, reconnut Mark comme si c’était une évidence. Je plains mes confrères. Derek et Callie se regardèrent en souriant. J’sais pas vous mais moi, j’ai la dalle ! leur lança Mark après avoir bu une gorgée de café.

    Moi aussi, répondit Callie. On pourrait aller manger un bout quelque part. Elle s’adressa à Derek. Ça te dit ? Il acquiesça d’un signe de tête.

    Mark s’adossa à la machine à café. J’ai entendu parler d’un nouveau japonais qui s’est ouvert dans le quartier. On pourrait l’essayer, proposa-t-il.

    Derek ne cacha pas qu’il était contrarié. Il s’était mis en tête de déjeuner à Sweet Dream, pour voir Meredith, et il n’était pas question qu’il modifie ses projets à cause d’un caprice de Mark. Un japonais ? Pfft ! Ça ne me dit rien du tout. J’ai encore plusieurs interventions cet après-midi, alors je préfère manger léger.

    Mark le regarda avec perplexité. Eh bien, c’est léger, la cuisine japonaise. Derek fit une moue dubitative.

    Et qu’est-ce que tu proposes ? lui demanda Callie.

    Je ne sais pas, prétendit Derek. Il fit mine de réfléchir pendant quelques secondes. On peut aller à Sweet Dream.

    Mark s’esclaffa. C’est sûr que les donuts et les muffins, c’est vachement plus léger que les sushis.

    La diététique selon Derek ! se moqua Callie.

    Là, au moins, c’est rapide, objecta Derek, l’air buté. Il est hors de question que je perde trois heures à bouffer du poison cru. En plus, ils ne font pas que des pâtisseries, insista-t-il. Il y a des sandwiches, des salades…

    Callie se tourna vers Mark en souriant. Tu savais qu’ils l’avaient engagé comme agent publicitaire ?

    Vous êtes vraiment cons, grogna Derek. Mais bon, vous faites comme vous voulez, moi, je vais bouffer à côté.

    Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que ta décision n’a rien à voir avec la cuisine ? ironisa Callie. Derek lui lança un regard noir.

    Mark comprit qu’il n’obtiendrait pas gain de cause. Okay, ça va, on vient avec toi. En même temps, ça me permettra de reprendre contact avec Izzie.

    Vous faites pitié, commenta Callie en soupirant. Elle les suivit malgré tout.

    Cristina était en train de débarrasser une table lorsqu’elle aperçut le trio qui se dirigeait vers la boutique. Putain, ils ne vont pas nous lâcher, ceux-là ! grommela-t-elle. Outre le fait qu’elle n’appréciait pas les deux hommes à cause de leurs grands airs et de leur arrogance, elle craignait que Derek monopolise l’attention de Meredith et que celle-ci ne fasse pas grand-chose tout le temps qu’il serait là. Et il y avait de fortes chances aussi pour que George réagisse mal et qu’il s’attire une fois encore les foudres du chirurgien. Bref, que des ennuis en perspective ! se dit Cristina. Elle se dépêcha de sortir sur la terrasse pour accueillir ses clients. Hello ! s’écria-t-elle avec un sourire commercial avant de s’adresser plus particulièrement à Derek. C’est gentil d’amener vos amis. Vous voulez déjeuner, je suppose. Les trois médecins opinèrent de la tête. Installez-vous ici, les pria-t-elle en tirant les chaises de la table qui était juste à côté d’elle. C’est la meilleure table de la maison. En plaçant les chirurgiens en terrasse, elle s’assurait que Meredith, qui était chargée du service à l’intérieur, ne se laisserait pas distraire par son soupirant.

    Derek ne fut pas dupe. Il n’y a plus de place à l’intérieur ? demanda-t-il en tendant le cou pour regarder dans la salle.

    Le sourire de Cristina se fit mielleux. Oh mais ce serait dommage de vous enfermer, répliqua-t-elle. Il fait si beau aujourd’hui.

    Je suis ravi de voir que vous vous souciez du bien-être de vos clients, persifla Derek sous le regard goguenard de ses amis. Malheureusement, je suis allergique au soleil. Alors, vous comprendrez que je préfère déjeuner à l’intérieur.

    Ordre du médecin ! gouailla Mark.

    Mécontente, Cristina cessa de sourire. Cependant, elle n’insista pas. Il était clair que Derek ne céderait pas et si elle s’entêtait, cela provoquerait un nouvel esclandre, ce qui ne serait pas bon pour le commerce. Sans un mot, elle pénétra dans la salle, les chirurgiens sur ses talons, attrapa trois menus au passage et installa ses clients au fond de la salle. Ensuite, elle sortit un calepin et un stylo de sa poche et attendit la commande.


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  • Derek sentit Meredith se raidir imperceptiblement. Il l’embrassa dans le cou mais continua de lui parler à voix basse. Souviens-toi… Le matin, tu m’as dit que tu avais été bizarre les derniers temps mais que tout était redevenu normal… que tu voulais que je revienne …

    Oui… C’est à ce moment que tu m’as appris que tu avais flirté avec Lexie, lui rappela Meredith avec une intonation pleine de reproches.

    Derek sourit devant l’exagération. Je n’ai pas flirté avec elle. Nous avons juste échangé quelques mots et je ne savais pas qui elle était.

    Peu importe. Meredith se retourna pour le regarder droit dans les yeux. Tu as été tenté ?

    Par elle ? Derek hocha la tête de gauche à droite. Non. Il prit délicatement le visage de la jeune femme entre ses mains. Je suis incapable de m’intéresser à une autre femme que toi.

    Alors pourquoi m’avoir parlé de votre rencontre comme d’un moment exceptionnel ? s’enquit Meredith sur un ton douloureux.

    Uniquement pour te faire réagir, Meredith. Derek lâcha le visage de cette dernière et passa une main dans ses longs cheveux blonds. Ces derniers temps, en toutes circonstances, même les plus horribles, tu es restée maître de toi, comme si les évènements et les gens n’avaient aucune prise sur toi. Tu t’es renfermée, tu ne m’as pas parlé, tu as fait comme si je n’existais pas, énonça-t-il tristement.

    Ce n’est pas vrai !

    Si ! C’est vrai. Tu n’as pas voulu que je t’accompagne à l’enterrement de Susan, tu ne m’as pas dit que tu avais raté ton examen d’internat. Derek s’assombrit un peu plus. Même après ta noyade, tu ne m’as rien raconté. Tu ne m’as pas demandé comment j’avais vécu ça. Tu es sortie de ton coma et tu as fait comme si rien ne s’était passé... Tu m’as laissé là.

    C’était un moment tellement…- Meredith soupira. Comment parler de ce qu’elle avait vécu sans paraître folle aux yeux des autres ? – bizarre. En plus, ma mère était morte… J’ai préféré oublier.

    Tu ne peux pas imaginer comme ça a été dur pour moi.

    Ce fut au tour de Meredith de passer une main câline sur le visage de son amant. J’étais vivante, Derek ! Ce n’était pas le principal ?

    Si, bien entendu, mais… j’ai pensé… Derek ferma les yeux un instant et quand il les rouvrit, ils contenaient un tel désespoir que Meredith en eut le cœur serré. C’est comme si je t’avais moi-même poussé dans l’eau.

    Tu n’étais pas responsable, le rassura-t-elle avec douceur. Alors pourquoi te mettre des idées pareilles en tête ?

    Derek passa une main dans ses cheveux en les ramenant en arrière. Parce que je ne peux pas m’empêcher de penser que peut-être je ne t’ai pas assez montré que je t’aimais, laissa-t-il tomber avec un air las qui frappa son amie. Si je l’avais fait, tout ça ne serait pas arrivé. Ou alors c’est que mon amour n’a pas suffi à te retenir…

    A me retenir ? Comment ça ? Meredith fronça les sourcils. Tu crois encore que j’ai voulu mourir ?

    C’est une question que je me pose, oui, reconnut Derek. Le matin même, je t’avais retrouvée immergée dans la baignoire et puis je t’ai retrouvée dans Elliott Bay… C’est une drôle de coïncidence, constata-t-il.

    Non. Non, protesta Meredith avec force. Je n’ai pas voulu me noyer dans la baignoire. Je te l’ai déjà dit. Tu as dramatisé.

    Sans s’en rendre compte, elle venait de lui tendre une perche sur laquelle il se jeta. Dans la baignoire, peut-être bien. Mais après… Que s’est-il passé au port, Meredith ?

    Meredith sut que cette fois, elle ne pourrait pas éluder sa question comme elle l’avait toujours fait jusqu’à présent. L’homme que je soignais, il m’a déséquilibrée et je suis tombée. Bizarrement, elle sentit un froid intense la pénétrer jusqu’aux os, comme si elle venait à nouveau de tomber dans les eaux glacées de la baie. Elle ferma les yeux, toute frissonnante. J’ai lutté pour rester à la surface… Pendant que je me débattais, je vous ai vus… toi, ma mère, mes amis…. J’ai pensé à la peine que vous auriez si… Elle rouvrit les paupières et découvrit le regard attentif de Derek qui l’observait. Mais l’eau était si froide et personne ne venait à mon secours. C’était si long… J’étais tellement fatiguée… Alors, l’espace d’une seconde…

    Les yeux pleins de détresse que Meredith posa sur lui apportèrent à Derek la réponse qu’il attendait depuis si longtemps. Tu as abandonné la lutte ?

    Oui… et j’ai coulé, dit Meredith dans un souffle.

    Derek prit une profonde inspiration, comme s’il avait du mal à retrouver sa respiration après une telle révélation. En voyant l’air inquiet avec lequel Meredith le regardait, comme si elle était aux aguets, il comprit qu’elle redoutait sa réaction. Il lui prit la main, pour la rassurer. Il y a quelques temps, tu m’as dit que tu avais vécu un truc… que tu si le racontais, tu passerais pour une folle. Qu’est-ce que c’était ?

    A nouveau, Meredith marqua un temps d’hésitation. Et si Derek ne la croyait pas ? Mais elle avait été trop loin que pour reculer. Tu sais, ce truc de la lumière blanche, les morts que tu revois, le choix que tu as à faire à un moment…

    Une EMI ? fit Derek, incrédule. Bien entendu, il avait déjà entendu parler de ces voyages dans l’au-delà que se vantaient d’avoir fait certaines personnes mais à vrai dire, il n’y croyait guère.

    Meredith haussa mollement les épaules. Oui… peut-être… ou quelque chose du genre… Je ne sais pas ce que c’était. Tout ce que je sais, c’est que quand j’ai eu à faire le choix - elle étreignit la main de son compagnon en nouant ses doigts aux siens - c’est à toi que j’ai pensé, Derek… C’est pour toi que je suis revenue, assura-t-elle, en espérant que cela suffirait à le convaincre.

    Pourquoi tu ne me l’as jamais dit ? regretta Derek en la prenant dans ses bras. C’est tout ce que j’avais besoin d’entendre, tu sais.

    Parce que je ne suis pas très douée pour parler de moi et de ce que je ressens. Totalement rassurée par la tendresse qui brillait dans les yeux de Derek, Meredith se mit debout et lui tendit la main. Par contre, je suis assez douée pour d’autres choses.


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  • Pendant que Callie et Mark consultaient la carte, Derek regarda autour de lui. Meredith n’est pas là ?

    Meredith est occupée, répondit sèchement Cristina. C’est moi qui vais vous servir.

    Derek fit la moue. Ne le prenez pas mal surtout, mais je préférerais que ce soit Meredith. Callie et Mark échangèrent un regard amusé par-dessus leur menu.

    Les lèvres de Cristina s’étirèrent en ce qui était censé être un sourire mais qui n’était en fait qu’un rictus. Je comprends bien, mais comme je viens de vous le dire, Meredith est occupée ailleurs, répéta-t-elle.

    Eh bien, nous attendrons qu’elle ne le soit plus alors, annonça Derek en ignorant le regard affolé de Mark. Ce dernier avait une faim de loup et il ne voulait pas attendre une seconde de plus pour manger.

    L’insistance du chirurgien eut raison de la patience de Cristina. Elle se pencha vers lui. Vous êtes venu ici pour déjeuner, n’est-ce pas ? chuchota-t-elle entre ses dents serrées. Pas pour draguer. Alors, dépêchez-vous de commander. Je n’ai pas que ça à faire.

    Allez me chercher Meredith, s’obstina Derek. Nous gagnerons du temps tous les deux. Enervée, Cristina poussa un grognement de rage et disparut dans l’arrière-boutique.

    Mark laissa tomber son menu sur la table. Qu’est-ce que tu nous fais là ? dit-il à Derek avec un air désapprobateur. Je m’en fous, moi, de qui apporte les assiettes du moment que je mange. J’ai faim !

    Oui, eh bien moi, je tiens à ce que le service soit bien fait, répliqua Derek. Et crois-moi, avec cette mégère, ça n’aurait pas été le cas.

    En même temps, avec les prix qu’ils pratiquent, tu ne peux pas prétendre à un service cinq étoiles, lui fit remarquer Callie, le nez toujours plongé dans le menu. Pas plus que la cuisine sans doute.

    Hé, on mange bien ici ! certifia Derek.

    Ah parce que tu as déjà mangé ici, toi ? lança Mark sur un ton sceptique. Et quand ? Derek haussa les épaules. Dans tous les cas, moi, j’aurais préféré mon japonais, dit Mark avec une moue d’enfant contrarié.

    Derek ne l’écoutait déjà plus. Meredith venait de sortir de l’arrière-boutique, vêtue d’une petite robe en jean à laquelle il n’avait pas fait attention au matin. Il la trouva exquise. Il nota également avec plaisir qu’elle semblait enchantée de le revoir, vu le sourire qu’elle arborait. La jeune fille salua les médecins avec chaleur. Bonjour… c’est gentil de venir déjeuner chez nous.

    Callie et Mark échangèrent un nouveau regard entendu lorsque leur ami se leva pour embrasser la jeune fille sur la joue, en la prenant par la taille. Tu peux t’occuper de nous ? lui demanda-t-il sur un ton suave. C’est possible ? Ta copine voulait le faire mais, elle et moi, tu sais bien… Il grimaça. Et puis, je mangerai de meilleur appétit si c’est toi qui me sers, ajouta-t-il avec un sourire charmeur avant de se rasseoir.

    Meredith se mit à rire. Je sais, Cristina m’a raconté. Tu l’as mise de mauvaise humeur, le gronda-t-elle avec tendresse. Elle était aux anges. Non seulement, il était revenu comme il le lui avait promis, mais en plus il avait tenu tête à Cristina pour que ce soit elle qui le serve. Et que dire de la façon dont il l’avait saluée devant ses amis ! La réaction de ces derniers n’avait pas échappé à la jeune fille et elle en avait compris la signification ; ce n’était pas dans les habitudes de Derek d’agir de la sorte. Elle prit cela comme une preuve supplémentaire qu’il avait des sentiments pour elle. Le sourire aux lèvres, elle ouvrit son carnet avant de s’adresser à ses clients. Qu’est-ce que vous voulez manger ? Vous avez déjà choisi ?

    Ah enfin, on passe aux choses sérieuses ! s’exclama Mark. Moi, aujourd’hui, j’avais envie de manger du poisson cru, genre sushi et sashimi, vous voyez, expliqua-t-il en lançant un regard furibond à son meilleur ami. Qu’est-ce que vous avez qui s’en approche ?

    Meredith parut embarrassée. Oh pas grand-chose, malheureusement. Si vous voulez du poisson, on a une tourte au saumon et au brocoli. Mais le saumon est cuit, précisa-t-elle. Je suis désolée.

    Elle semblait sincèrement l’être et cela attendrit Derek. Cette petite est foncièrement gentille, se dit-il. Il n’y a rien de mauvais en elle.

    Est-ce qu’elle est vraiment aussi niaise ? se demanda Callie. Et l’autre qui est ébahi comme s’il se trouvait devant la huitième merveille du monde. Pfft !  

    Quant à Mark, en voyant que Meredith était réellement embêtée de ne pas pouvoir lui donner satisfaction, il n’eut pas le cœur d’en rajouter. Ne vous en faites pas pour moi. La tourte, ça m’ira très bien. Avec une eau plate. Il se tourna vers Callie. Et toi, tu as choisi ?

    Callie tendit sa carte à Meredith. Pour moi, ce sera une focaccia tomates, olives et mozzarella, et un ice tea.

    Après avoir pris note de leurs commandes, Meredith regarda Derek avec un grand sourire. Et toi ? Qu’est-ce qui te fait envie ?

    Toi, pensa-t-il aussitôt. Aucune idée, dit-il à voix haute. Qu’est-ce que tu me conseilles ?

    Avec ou sans lipides ? plaisanta Meredith.

    Derek lui fit de gros yeux, puis il se mit à rire. Au point où j’en suis, tu sais… Ils échangèrent un regard complice, sans faire attention au fait que Mark, impatient, pianotait des doigts sur la table et que Callie levait les yeux au ciel.


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  • Derek ne laissa pas à Meredith le temps d’ajouter quoi que ce soit. Il se leva à son tour et l'embrassa à pleine bouche. Leurs lèvres se frôlèrent, se sucèrent avant que leurs langues se cherchent, se trouvent et s'entremêlent dans un même mouvement. Ils profitèrent de cet instant de douceur, se goûtèrent mutuellement comme si c'était la première fois. Ils étaient au paradis. Leurs sens exacerbés les rendaient fous de désirs.

    La jeune femme voulut se diriger vers le lit mais Derekl la retint et enfonça sa tête sous la masse de ses cheveux, à la base du cou. Il y déposa un baiser et remonta lentement le long de la nuque, les lèvres toujours collées à la peau. Il défit la fermeture éclair de sa robe et caressa son dos et ses épaules. Elle ronronna et, les mains en arrière, tâtonna à la recherche de son entrejambe. Il calma le jeu. Doucement, mon amour… Nous avons tout le temps… Ne va pas trop vite si tu veux que je tienne le coup. Il la retourna contre lui et leurs lèvres s’effleurèrent à nouveau pour enfin se coller l’une à l’autre. Leurs langues se devinèrent, s’attendirent et finalement, se retrouvèrent pour une sarabande sans fin. Sa bouche soudée à celle de son amie et les mains pressant tendrement ses fesses, Derek la poussa délicatement vers la chambre. Elle se laissa emmener, profitant de ce baiser qui n’en finissait pas et la faisait vibrer. Arrivé près du lit, il la fit asseoir sur le bord, tout en abaissant le haut de sa robe pour découvrir sa poitrine. Elle inclina la tête en arrière tandis qu’il approchait et s’imprégnait de son odeur, humant ce parfum de vanille qui n’appartenait qu’à elle. La bouche virile s’empara du cou gracile, embrassa la peau tendre du bout des lèvres pour ensuite la dévorer avidement. Meredith fut parcourue de frissons. Sa respiration se fit irrégulière et ses mains s’agrippèrent aux bras de son amant. Il fit glisser sa robe jusqu’au sol et la poussa sur le lit pour qu’elle s’allonge. Il la regarda intensément. Tu me rends fou...

    Elle n’eut pas le temps de lui répondre que déjà leurs bouches se rejoignaient et que leurs langues se retrouvaient. Elle sentit les mains de Derek glisser sous son dos et défaire l’agrafe de son soutien-gorge. Une fois sa poitrine dévoilée, il prit les seins en main et les caressa tendrement, y posant par-ci, par-là quelques baisers humides. Puis il descendit ses mains à hauteur des hanches de Meredith et lui ôta son slip avant de se déshabiller à son tour. Revenu s’allonger aux côtés de sa partenaire, il commença par embrasser son nombril, dessinant le contour avec les lèvres tout d'abord, puis avec la langue. Il parcourut ensuite son ventre plat et remonta doucement, très doucement, vers le haut. De sa main gauche, il caressa un sein sans défaut tandis que la droite titillait le téton de l’autre globe tout aussi parfait. Les yeux fermés, Meredith savourait la caresse, les doigts agrippés à la chevelure luxuriante de son amant, en appuyant légèrement sur sa tête pour l'encourager à continuer. Soudain, elle tira légèrement sur ses cheveux pour le forcer à relever la tête et à venir l’embrasser. Leur baiser fut passionné et sauvage.

    Quand leurs bouches se séparèrent, elle repoussa Derek jusqu’à ce qu’il se retrouve au niveau de son bas-ventre. Comprenant ce qu’elle attendait de lui, il avança ses lèvres vers le mont de Vénus et commença à le bécoter. Petit à petit, il écarta les jambes de son amie pour que sa bouche puisse accéder à d’autres lieux plus secrets. Sa langue se fit plus hardie et entreprit de faire des dessins tout le long de la fente, en allant de haut en bas, de gauche à droite, tantôt léchant, tantôt suçant. Ce fut avec ravissement qu’elle découvrit le clitoris et elle ne perdit pas de temps pour l’explorer. Meredith appréciait, ça ne faisait aucun doute. Ses soupirs et gémissements étaient là pour le prouver. Très vite, sa respiration se fit de plus en plus saccadée. Son corps se crispa de désir avant de se tordre. Derek entama alors un véritable ballet avec sa langue. Il la fit aller de plus en plus vite, goûtant avec gourmandise l’intimité de Meredith. Soudain, le corps de la jeune femme se contracta violemment. Elle poussa un cri à réveiller le voisinage, s’il y en avait eu un. Vaincue, elle retomba sur le lit. Derek releva la tête avec un sourire triomphant et l'embrassa de nouveau.

    Meredith eut à son tour envie de combler l’homme qui savait si bien l’aimer. Elle le fit basculer sur le côté et s’assit sur lui en pressant son sexe contre le sien. Elle commença par lui faire des baisers appuyés sur tout le torse, son cou, ses bras, ses hanches, ses jambes, puis elle lécha chaque parcelle de son corps. A chaque fois qu’elle bougeait, ses seins se frottaient contre la verge qui n’arrêtait pas de grossir. Derek s’étira en poussant de petits soupirs. Meredith poursuivit son exploration en insistant sur les parties qui le faisaient frémir de plaisir, jusqu’à ce qu’elle se décide enfin à embrasser le pénis qui était dressé. Elle sentit que Derek bouillonnait de désir, mais elle le fit attendre. Elle adorait voir la volupté monter en lui. Elle lécha délicatement le gland rosé et humide qui s’offrait à elle, et ressentit, à chaque passage de sa langue, les contractions de la verge. Derek s’accrocha au bord du matelas en crispant ses doigts. Elle fut la première à ne plus résister et, dans un élan fougueux, elle prit le membre tout entier dans sa bouche. Derek se raidit pour contenir son plaisir. Meredith fit de petits va-et-vient avec son palais et insista avec sa langue sur le gland, en poussant de petits soupirs de satisfaction. En même temps, elle pressa tendrement les testicules de son partenaire qui étaient tendues et, pour plus de plaisir, essaya d’adopter le même le rythme pour ses mouvements manuels et buccaux. Lorsque son amant lui griffa légèrement le dos en gémissant, elle sut que l’extase n’allait pas tarder…

    Sentant qu'il ne pourrait plus tenir très longtemps, Derek plaqua Meredith sur le lit. Il prit son sexe à pleine main et l’approcha de la vulve de sa compagne. Il frotta son gland contre le sexe de son amie, en insistant un peu plus sur son clitoris. Elle s’ouvrit aussitôt. Il n’eut aucun mal à s'introduire en elle, comme si leurs corps avaient été créés dans un seul but, fusionner et se donner du plaisir. Elle poussa un soupir de bonheur. Elle aimait le sentir en elle, elle était femme avec lui. Il se mit à remuer, lentement d'abord puis, plus rapidement et plus profondément. Leurs soupirs firent place à des cris. Il n'y eut plus de raison, plus de retenue... que des sensations extrêmes, de l'amour, de la jouissance... Celle-ci ne tarda pas à arriver. Ils trouvèrent le plaisir ensemble, au même moment, dans une même étreinte.

    Lorsque la houle se calma, Derek posa la tête sur le ventre de Meredith. Il était à bout de force. Elle posa sa main sur son front. Elle était bien, sereine. Elle était en sécurité avec lui…


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